Jacqueline Pagnol (Bouvier) dans Ciné-Mondial 1942-1943 3 commentaires


Alors que Jacqueline Pagnol vient de nous quitter le 22 août 2016, nous voulions lui rendre hommage avec ces premiers articles datant du début de sa carrière en 1942 et 1943, avant qu’elle tourne dans son premier grand film Naïs en 1945 avec Fernandel, à l’époque où elle n’était que Jacqueline Bouvier.

En effet, ce n’est qu’en 1945 qu’elle épousera Marcel Pagnol et deviendra à jamais Jacqueline Pagnol et pour nous, La Manon de Manon des Sources en 1952.

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Vous pouvez également lire l’un des touts premiers articles qui lui est consacré en 1941 (à lire ici) ainsi que d’autres encarts parus au début des années quarante.

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Jacqueline Pagnol sera inhumée à la Treille (11ème arrondissement de Marseille) le samedi 3 Septembre 2016. Elle y retrouvera son mari Marcel Pagnol, leur fille Estelle et Augustine, la mère de Marcel Pagnol.
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Le secret des 7 jeunes filles par Henry Panneel

paru dans Ciné-Mondial du 30 octobre 1942

Ciné-Mondial du 30 octobre 1942

Ciné-Mondial du 30 octobre 1942

(…) Je revenais, longeant la Seine, quand, près du Pont Neuf, je tombai en arrêt devant une silhouette rêveuse… Pas possible ! Je reconnus les grands yeux étonnés de « Coco » — autrement dite Jacqueline Bouvier. Mais pour décider « Coco » à bavarder, il faut être diplomate… Enfin, je pus savoir qu’après avoir joué « Jupiter » dans une tournée théâtrale, elle avait encore tourné dans « Les Ailes Blanches » aux côtés de Saturnin Fabre et de Gaby Morlay, où elle est encore dotée de deux sœurs… Décidément, Jacqueline est prédestinée aux familles nombreuses. Et dans sa « vraie » famille ne possède-t-elle pas aussi un frère et une sœur ! (…)

Ciné-Mondial du 30 octobre 1942

Ciné-Mondial du 30 octobre 1942

Cet article fait référence au film d’Albert Valentin, La Maison des sept jeunes filles, dans lequel joue Jacqueline Bouvier-Pagnol aux côtés de Primerose  Perret, Marianne-Hardy, Solange  Delporte, Geneviève  Beau, Josette  Daydé et Gaby Andreu.

Le film était sorti le 6 février 1942. ndlr.

Ciné-Mondial du 30 octobre 1942

Ciné-Mondial du 30 octobre 1942

JACQUELINE BOUVIER hésite entre le théâtre, le cinéma et la poésie

paru dans Ciné-Mondial du 10 décembre 1943

Ciné-Mondial du 10 décembre 1943

Ciné-Mondial du 10 décembre 1943

VINGT ans, née à Paris, et élevée en Camargue chez un oncle chef de gare, Jacqueline Bouvier jusqu’à quinze ans gardait les chèvres, habillée en garçon. Puis, à dix-huit ans, elle remonta à Paris avec l’intention de faire quelque chose. Elle ne savait pas exactement quoi. Elle avait écrit sur d’affreux petits bouts de papier tout ce qui lui passait par la tête et cela constituait d’adorables poèmes. Elle alla les dire à Agnès Capri qui aussitôt l’engagea pour son cabaret. En même temps elle fut révélée dans ” Jupiter », de Robert Boissy, au Théâtre Monceau. Elle parlait aux nymphes et aux dieux des forêts le plus naturellement du monde. A croire que cette petite fille de facteur n’avait fait que cela toute sa vie.

Elle débuta ensuite au music-hall dans son « tour de poésie ». Lorsqu’elle passa à l’Etoile, un éditeur vint la voir et fit avec les poèmes une plaquette intitulée « Histoire des petits hommes et des grandes bêtes ». Enfin le cinéma fit appel a elle.

Jacqueline Bouvier fut Coco dans « La Maison des sept jeunes filles ». Puis Charles Trenet la réclama dans « Adieu Léonard ». Elle vient de terminer « Service de nuit » avec Gaby Morlay.

Ciné-Mondial du 10 décembre 1943

Ciné-Mondial du 10 décembre 1943

En bonus nous vous proposons ces encarts trouvés dans la presse du début des années 40.

 

VEDETTE DE DEMAIN ? Jacqueline BOUVIER

paru dans Paris-Soir du 5 décembre 1941

Paris-Soir du 5 décembre 1941

Paris-Soir du 5 décembre 1941

Saint-Granier dirait : ” Elle a un physique de théâtre. » Et, de fait, elle l’a.

On l’a découverte il y a deux mois, au théâtre Monceau, dans « Jupiter “, où elle joue Bérengère, la jeune fille qui rêve. C’est d’ailleurs aussi ce qu’elle fait dans la vie.

Curieuse petite bonne femme née à Paris, élevée en Camargue, chez un oncle, chef de gare d’une petite station perdue dans la Crau, jusqu’à dix ans, elle s’habillait en garçon et gardait la chèvre et ses deux chevreaux.

A quatre ans, elle voulait être danseuse, mais à dix-huit, elle était dessinatrice et écrivait des vers. Pourtant têtue, elle tint à prendre des cours de diction avec Raymond Rouleau.
Un jour de cette année, au cours d’une audition où elle récitait « ses » poèmes, elle fut remarquée par Agnès Capri qui l’engagea pour trois mois à son cabaret.
Puis Michel Vitold, à son tour, la demanda pour « Jupiter ». Aujourd’hui, Valentin l’a retenue pour créer un rôle important dans « La Maison des sept jeunes filles ».

Et Jacqueline Bouvier ne rêve plus que d’être une grande comédienne.

Elle a vingt ans.

S. M.

Paris-Soir du 5 décembre 1941

Paris-Soir du 5 décembre 1941

 

A L’ETOILE
De Marie Bizet à Lys Gauty ; Jacqueline Bouvier.

paru dans Comoedia du 28 novembre 1942

Comoedia du 28 novembre 1942

Comoedia du 28 novembre 1942

(…) Et signalons le début au music-hall de la jeune comédienne Jacqueline Bouvier, toute pareille, costume et allure, à quelque écolière bien sage, et qui avec l’audace tranquille de l’innocence, propose à ce public de music-hall un « tour de poésie » comportant quelques énigmes surréalistes assez déconcertantes sous leur air d’extrême simplicité : elle plaît cependant sans réserve et fait franchement applaudir ce répertoire singulier, notamment cette amère histoire du petit boiteux que nous fit connaître une autre diseuse et qui retrouve son accent troublant  de paradoxe psychologique, et le curieux récit de la mort des petits chats, dure confession qui n’est puérile qu’en apparence et qui plonge profondément ses racines dans le mystère d’une âme.

Il est possible que de tels essais ne scient au music-hall qu’une expérience hardie et passagère, mais elle mérite d’être suivie avec la plus attentive sympathie ; si le public entre dans le jeu, c’est peut-être la preuve que sa prétendue paresse d’esprit ne tient qu’à l’indigence même de ce qu’on à la facile habitude de lui servir et qu’il désire vraiment autre chose.

Comoedia du 28 novembre 1942

Comoedia du 28 novembre 1942

Jacqueline Bouvier fit la première partie de la grande chanteuse de l’époque Lys Gauty au Théâtre de l’Etoile. L’article est signé par Gustave Fréjaville.

 

 

Regards du 1 novembre 1946

Regards du 1 novembre 1946

Jacqueline Bouvier joua en effet à l’automne 1946 dans Hamlet mis en scène par Jean-Louis Barrault.

Regards du 1 novembre 1946

Regards du 1 novembre 1946

Voici pour terminer plusieurs caricatures, que l’on trouvait régulièrement dans la presse de l’époque, de Jacqueline Bouvier au moment de la sortie du film Naïs de Marcel Pagnol.

 

Carrefour du 29 novembre 1945

Carrefour du 29 novembre 1945

 

Les Lettres Françaises du 8 décembre 1945

Les Lettres Françaises du 8 décembre 1945

 

Les Heures Nouvelles du 4 novembre 1945

Les Heures Nouvelles du 4 novembre 1945

 

La Bataille du 6 novembre 1945

La Bataille du 6 novembre 1945

 

Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Pour en savoir plus :

La nécrologie de Jacqueline Pagnol par  paru dans Le Figaro.

Le site officiel de Marcel Pagnol.

La page Facebook sur Marcel Pagnol.

Jacqueline Pagnol et Rellys dans Manon des Sources (1952).

 

Jacqueline Pagnol et Fernandel dans Naïs (1945).

 

Un diaporama sur Jacqueline et Marcel Pagnol.

 

Jacqueline Pagnol présente la biographie de Marcel Pagnol, écrite par Raymond Castans “Pagnol inédit” dont Daniel Auteuil lit un passage (1987).

 


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3 commentaires sur “Jacqueline Pagnol (Bouvier) dans Ciné-Mondial 1942-1943

    • fred estier

      je vous remercie, les parutions autour de cette actrice sont rares hors les revues papier de l’apres guerre. parutions qu”il faut consulter, explorer et numériser, un travail que pratique aussi pour le savoir méthodique. Cette entrée sur J.P me fait découvrir votre bon site par la même occasion. out ce que vous proposez est susceptible de m’intéresser. Excellente continuation.

      • Philippe M. Auteur de l’article

        Merci à tous les deux pour vos commentaires. C’est vrai que j’essaie de publier ces posts selon l’actualité quand c’est possible. Après c’est le temps passé à trouver ces archives qui parfois me manque. Mais là, j’aime beaucoup depuis très longtemps Jacqueline Pagnol, dans Manon des sources notamment. Elle avait une sorte de simplicité dans sa façon d’être et de parler ainsi qu’une grande liberté de ton qui la rend assez moderne par rapport à d’autres actrices de l’époque. Faut dire que Marcel Pagnol lui a écrit sur mesure de très belles scènes. A bientôt.